"Je ne peux dire qu'une chose: ils peuvent toujours affirmer que la politique n'y est pour rien, mais c'est de la pure politique, à mon avis (…). Ils ont sûrement pris cette décision en se guidant sur autre chose que sur les principes olympiques. C'est certain. La situation qui s'est créée autour de la Russie sur la scène internationale se répercute aussi sur le sport", a indiqué Mme Isinbayeva citée par l'agence R-Sport.
Le Conseil de l'Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF) a décidé, le 17 juin dernier, de maintenir la suspension des athlètes russes pour toutes les compétitions internationales sur fond du scandale de dopage. Les athlètes russes ne pourront pas se présenter aux Jeux olympiques de l'été 2016 qui débutent le 5 août prochain à Rio de Janeiro.
"Punir toute une équipe pour les erreurs et les infractions commises par certaines personnes est injuste. Je doute même de l'ensemble de cette organisation: a-t-elle réellement défendu les intérêts des athlètes non dopés dont elle parle tout le temps? Mes droits n'ont pas été protégés, tout comme ceux des autres athlètes russes non dopés. Je ne comprends pas de quelle protection ils parlent. Cette question reste sans réponse pour moi", a ajouté Mme Isinbayeva.
Le Comité international olympique (CIO) pourrait tout de même autoriser la participation des athlètes russes lors de sa prochaine réunion, prévue pour le 21 juin.
Le président russe Vladimir Poutine a qualifié vendredi d'injuste la décision de suspendre les athlètes russes à la veille des Jeux olympiques 2016.