Selon les experts, le taux de croissance du marché des smartphones devrait baisser pour la première fois cette année jusqu'à atteindre un indice à un chiffre. Une croissance de 73% avait été enregistrée en 2010. Les experts de la compagnie Gartner Inc. promettent cette année une croissance de 7% seulement et les analystes d'IDC Research de 3,1%.
Les ventes augmenteront grâce à la Chine, mais plus lentement qu'il y a deux ans. L'Inde a, néanmoins, le plus grand potentiel de croissance, estime la directrice de recherche chez Gartner Annette Zimmermann.
Certes, ce ralentissement de la montée des ventes n'est pas dû exclusivement au marché, mais aussi au consommateur, beaucoup plus intelligent.
D'ailleurs, les fournisseurs ne disent pas toute la vérité. La plupart des nouveaux modèles ne se distinguent que très peu des précédents qu'ils devraient remplacer.
Il ne faut pas oublier que la qualité des smartphones, surtout de première classe, est pratiquement la même. En achetant un nouveau smartphone Apple, HTC, LG ou Samsung, le consommateur peut être sûr de sa qualité. Il existe sans doute des nuances, mais elles sont négligeables. On peut donc affirmer qu'il est aujourd'hui très difficile d'acheter un portable qui transcende de manière significative ses concurrents.
Quoi qu'il en soit, les fournisseurs de smartphones et les opérateurs de téléphonie mobile ne restent pas les bras croisés. Ils inventent toutes sortes de schémas visant à regagner l'intérêt des consommateurs. Apple a conçu et applique le programme de rachat des smartphones un après leur acquisition en les remplaçant par des appareils plus équipés. AT&T, Sprint, T-Mobile et Verizon proposent des programmes similaires.
Il ne faudrait d'ailleurs pas le regretter. A quoi bon un boom des ventes? Les téléphones avec fil qui ont existé pendant un siècle ont connu des périodes de développement moins dynamique. Or, personne n'a regretté l'absence d'un boom. Une lente croissance arrangeait parfaitement les compagnies. La technique évoluait alors sur tous les volets et il était sans doute plus simple de passer d'un domaine à un autre. Aujourd'hui il n'y a pas non plus, semble-t-il, de stagnation. Seule la recherche de nouvelles impressions semble inspirer les consommateurs…