"Nous sommes en guerre", affirme M. Sarkozy, après la tuerie d'Orlando et l'assassinat d'un couple de policiers à Magnanville. C'est "une guerre extérieure, contre l'Etat islamique et Al-Qaida, et une guerre intérieure contre ceux de nos compatriotes adeptes de l'islam radical".
"Si l'on veut combattre notre ennemi, il faut le désigner: c'est le jihadisme et l'islamisme radical, qui se nourrissent l'un l'autre", insiste-t-il.
M. Sarkozy, dont le parti a organisé mercredi une convention sur les Affaires internationales et participait jeudi au Forum économique de Saint-Pétersbourg (Russie), "propose quatre mesures d'application immédiate" pour lutter contre cet islamisme radical, selon l`AFP.
"Troisièmement, toute personne étrangère ou binationale ayant des liens avec des activités ou des réseaux terroristes doit être expulsée sans délai. Que l'état d'urgence serve au moins à ça!", affirme M. Sarkozy. "Nous n'avons pas les moyens de surveiller 24 heures sur 24 les quelque 11.500 individus fichés. Or, tous ceux qui sont passés à l'acte, sans exception, avaient été repérés à un moment donné".
Il demande également "l'assignation à résidence de toute personne suspectée de connexions directes ou indirectes avec des activités terroristes et le recours à un bracelet électronique pour suivre cet individu en permanence".
Il réclame aussi "la mise en place de centres de déradicalisation pour les individus condamnés. La prison, c'est la punition pour les horreurs qu'ils ont pu commettre. Mais il ne faut pas qu'ils puissent retourner dans la nature dès leur sortie, pas avant leur passage par la case déradicalisation et la preuve fournie à la société qu'ils ne sont plus une menace", estime M. Sarkozy.