En termes économiques en matière de ressources naturelles, de situation géographique et de structure industrielle, la Turquie et la Russie peuvent être considérées comme les pays les plus complémentaires du monde, estime le ministre.
"Ce qui manque à l'une d'elles, l'autre en a en abondance et vice-versa. Le bon sens implique que l'impact des facteurs négatifs dans les relations russo-turques, en particulier dans le domaine économique, ne peut pas perdurer à long terme", a souligné M.Zeybekci.
Selon lui, en termes économiques, en particulier dans la période actuelle difficile, lorsque les prix des produits énergétiques et des produits de base ont fortement chuté, la crise dans les relations avec la Turquie a également conduit à une augmentation importante des coûts pour la partie russe.
"Les tensions dans les relations ont créé des difficultés économiques inutiles et très lourdes pour les deux parties. Ainsi, il est dans l'intérêt de la Turquie ainsi que de la Russie de parvenir à une résolution rapide de la crise dans les relations bilatérales", a fait valoir le ministre.
En évoquant les lettres de félicitations du président et du premier ministre turcs à l'occasion de la Journée de la Russie (12 juin), M.Zeybekci a indiqué qu'il était optimiste et qu'il considérait ce pas comme un signal positif pour l'avenir des relations bilatérales.
Le 24 novembre dernier, les forces aériennes turques ont abattu un bombardier russe Su-24 impliqué dans l'opération antiterroriste en Syrie sous prétexte de violation de sa frontière nationale. Le pilote du Su-24 Oleg Pechkov a été tué par des combattants armés opérant dans la région après s'être éjecté en parachute.
L'incident a provoqué une brusque dégradation des relations entre la Turquie et la Russie, qui a notamment suspendu le régime sans visas entre les deux pays. Comme préalable à la normalisation des rapports avec Ankara, Moscou exige des excuses officielles pour la mort de son pilote et une compensation pour l'avion abattu.