Loi travail: 26 policiers et manifestants blessés, 21 interpellations

© AFP 2024 GEORGES GOBETLa police disperse une manifestation de protestation contre la Loi Travail
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Figures discimulées, des centaines de manifestants encagoulés, au moins 20 policiers et six manifestants blessés, des gaz lacrymogènes et, chose rare, un canon à eau pour disperser la foule: la manifestation parisienne contre la loi travail a une nouvelle fois tourné mardi à l'affrontement, le nombre de blessés ne cesse d'augmenter.

Au moins 21 personnes ont été interpellées, selon les dernières informations.

La préfecture de police (PP) de Paris a appelé sur Twitter les manifestants à se "désolidariser des casseurs pour faciliter l'intervention des forces de l'ordre".

Plusieurs centaines de personnes encagoulées ont pris à partie les forces de l'ordre avec des jets de projectiles, a constaté une journaliste de l'AFP. Vingt policiers et six manifestants ont été blessés, selon un bilan provisoire de la (PP) de Paris.

​Dans le secteur de Port-Royal, des "individus sont entrés sur un chantier pour prendre des palettes avant de les jeter sur les forces de l'ordre", qui ont dû intervenir, selon la même source.

Sur une place située près de la station de métro Duroc, un "canon à eau a été utilisé", a précisé la PP pour "permettre aux forces de l'ordre qui étaient prises à partie depuis plusieurs minutes de se dégager", a ajouté une porte-parole de la préfecture. Quinze policiers ont été blessés à cette occasion.

"On n'a jamais vu l'utilisation du canon à eau c'est fou", s'étonne un retraité. Aux CRS qui avancent sur les côtés du cortège, un homme hurle "Gestapo!"

Sur les murs du boulevard des Invalides, des manifestants ont tagué "rêve générale", "gloire au peuple"," la révolte gronde" ou "bande de collabos".

​​Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes et chargé les manifestants qui leur lançaient des projectiles, des pierres arrachées des murs des immeubles ou des bâtons de bois, aux cris de "Paris, debout, soulève-toi!", "CRS SS" ou encore "tout le monde déteste la police", au lendemain de la mort d'un policier et de sa compagne près de Paris dans une attaque jihadiste. 

Vitrines de banques, d'opticien, de serrurier, de restaurants, supérettes, salons de coiffure ou un centre d'imagerie médicale: les casseurs s'en sont pris à de nombreux commerces, parfois sous les huées d'une partie des manifestants.

​Consternés, les manifestants constatent les dégâts et incriminent la police qui "laisse faire": "Mais pourquoi les flics n'ont pas empêché ça?" demande une femme. 

Près de la station Duroc, les fenêtres du ministère des Outre-Mer sont brisées, de très nombreux slogans tagués sur les murs, et le ministère rebaptisé "ministère des Colonies".

Peu avant 16H30, les premiers manifestants arrivaient calmement sous haute escorte des forces de l'ordre aux Invalides dont la plupart des accès ont été barrés, selon un journaliste de l'AFP. Au même moment les derniers marcheurs venaient de quitter la place d'Italie, point de départ de la manifestation, selon les syndicats, qui annoncent un million de manifestants.

​Dimanche à Marseille, les forces de l'ordre ont également utilisé un canon à eau pour disperser des supporters russes et anglais, lors d'affrontements sur le Vieux-Port à quelques heures du coup d'envoi du match Angleterre-Russie de l'Euro 2016.

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