Le principal danger revêt donc un caractère politique. Si la faible croissance et les taux d'intérêt bas arrangent les investisseurs, ils ne plaisent pas du tout aux électeurs, car leurs salaires réels n'augmentent pratiquement pas. Un mécontentement grandissant se manifeste déjà dans les bureaux de vote de différents pays.
Le référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne (Brexit) constitue une autre menace politique. Les analystes américains évaluent la probabilité de voir les Britanniques rester au sein de l'UE à 60% contre 40%.
En cas de vote favorable au départ du Royaume-Uni, la Banque d'Angleterre abaisserait le taux directeur jusqu'à zéro, affaiblissant ainsi l'effet négatif du Brexit sur le marché des valeurs. La livre pourrait se déprécier contre le dollar et le PIB britannique chuter de 3% au cours des deux prochaines années.
C'est le populisme qui présente le plus grand danger pour l'Europe, estiment les analystes américains, soulignant que depuis quelque temps, les dirigeants populistes arrivent de plus en plus souvent au pouvoir. L'élection de Marine Le Pen à la magistrature suprême en France serait une menace beaucoup plus grave pour l'UE que le départ du Royaume-Uni, affirment les experts de PIMCO.