Le président du Conseil a réagi vivement dès samedi matin sur son compte Twitter à la publication en Italie de cette œuvre programmatique, rédigée en 1925, de celui qui allait commettre le plus grand génocide de l'Histoire: "Je trouve glauque qu'un quotidien italien publie aujourd'hui +Mein Kampf+ de Hitler. Mon salut affectueux à la communauté juive. Jamais plus!", écrit Matteo Renzi, cité par l'AFP.
"C'est un fait sinistre, à des années-lumière de toute logique d'approfondissement et d'étude de la Shoah", a réagi de son côté le président des communautés juives italiennes, Renzo Gattegna, jugeant "indécente" l'initiative du journal.
Face à cette vague de contestation générale, le quotidien a fait l'effort de se justifier. Selon lui, il fallait lire le manifeste nazi "pour le rejeter". En plus, aux yeux de la rédaction de Il Giornale, "+Mein Kampf+ est un véritable antidote aux toxines du national-socialisme", une vision pour le moins étrange.
Une édition commentée par des chercheurs de "Mein Kampf" avait été publiée début janvier en Allemagne, une première depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, rendue possible par le fait que les droits étaient tombés dans le domaine public en début d'année.