L'homme fort de la Turquie a mis un terme à la démocratie dans son pays en supprimant l'immunité pour les députés de la Grande assemblée nationale, rapporte The Guardian.
"Les chances de la Turquie d'intégrer l'UE d'ici 2020 sont parties en fumée suite à la signature d'une nouvelle loi draconienne par le président Recep Tayyip Erdogan", écrit Simon Tisdall dans les pages du quotidien britannique.
L'auteur souligne que la France et l'Allemagne s'opposent fermement à l'adhésion de la Turquie à l'UE et ont déjà fait savoir qu'elles utiliseraient leur droit de veto pour l'empêcher.
Selon les experts, la nouvelle loi ne tardera pas à provoquer une escalade du conflit armé contre les formations kurdes considérées par Ankara comme des groupes terroristes.
"Les critiques affirment que la loi risque de sonner le glas de la démocratie laïque en Turquie et de préparer le terrain pour un intensification du conflit armé avec des groupes kurdes", indique Simon Tisdall.
Rappelons que le 7 juin, Recep Tayyip Erdogan a signé une loi permettant de lever l'immunité parlementaire. La loi a été soutenue par le Parti de la justice et du développement, mais vivement critiquée par le Parti démocratique du peuple.