Une journaliste du groupe médiatique est arrivée en Allemagne pour poser "une série de question d'éclaircissement" à M.Seppelt. La rencontre se déroulait dans une chambre d'hôtel réservée pour le tournage de l'entretien pour lequel Hajo Seppelt a daigné d'accorder "cinq minutes de son temps", à condition qu'il "n'y ait pas de questions idiotes". Pendant l'entretien, la journaliste l'a prié de montrer les matériaux sur lesquels il fondait ses enquêtes. Or, l'Allemand a déclaré de ne pas les avoir sur lui.
M. Seppelt a précisé que jamais de sa vie il n'avait été payé pour ses matériaux. De plus en plus irrité par les questions de ses collègues russes, il a fini par leur reprocher de vouloir défendre leur pays, et les a exhortés à être indépendants. A un moment donné, est-il indiqué dans le programme, il a commencé à se comporter de façon agressive, a arraché le micro des mains de la journaliste russe, a poussé l'opérateur hors de la pièce et a menacé d'appeler la police et de briser la caméra. Pendant une demi-heure, il a poursuivi l'équipe de tournage russe dans la rue sans jamais leur rendre le micro.
La chaîne de télévision allemande ARD a projeté, les 3 et 7 décembre 2014, un documentaire en deux parties intitulé "Dopage confidentiel: comment la Russie fabrique ses vainqueurs", accusant la Russie de doper ses athlètes. Suite à la sortie du film, l’Agence mondiale anti-dopage (AMA) avait mené une enquête et, en novembre 2015, a à son tour accusé les athlètes russes. L'IAAF (Association internationale des fédérations d'athlétisme) a alors disqualifié l’équipe russe des compétitions organisées sous son égide, notamment les Jeux olympiques 2016 à Rio. La décision finale sur l’admission de l’équipe russe aux Jeux sera prise le 17 juin.
Or, en prévision de cette décision, dans la nuit du 8 au 9 juin, la chaîne ARD a projeté un nouveau film de Seppelt rempli de nouvelles allégations contre la Russie.