Dans la Silicon Valley et d'autres centres technologiques mondiaux, l'heure est pourtant à l'optimisme: entrepreneurs et experts considèrent que le monde est entré dans un nouvel âge d'or des innovations qui va booster la croissance de la productivité, améliorer le niveau de vie et permettra de perfectionner les méthodes de travail.
"On constate des avancées importantes dans au moins six domaines:
— les technologies énergétiques, notamment les nouvelles formes de combustible fossile comme le gaz de schiste, l'huile de schiste, ainsi que les sources d'énergie alternatives telles que l'énergie solaire et éolienne, les technologies pures et les réseaux intelligents d'alimentation électrique.
— les biotechnologies, notamment la thérapie génique, l'étude des cellules souches, l'usage de "métadonnées" pour réduire considérablement le coût des services médicaux, l'augmentation de la durée de vie et l'amélioration de la santé.
— les technologies informatiques, par exemple le Web 2.0/3.0, les réseaux sociaux, les nouvelles applications mobiles, les objets connectés, les "métadonnées", le cloud computing, l'intelligence artificielle, les outils de réalité virtuelle.
— les technologies manufacturées, y compris la robotique, l'automatisation, les imprimantes 3D et la production individuelle.
— les technologies financières qui promettent des changements révolutionnaires dans tout le secteur financier, à commencer par les systèmes de paiement et en terminant par les services créanciers, les assurances ainsi que le placement d'actifs.
— les technologies de défense, notamment l'élaboration de drones et d'autres systèmes d'armement avancés.
En réalité, nous ignorons exactement la cause de ce "mystère de la productivité" et s'il est temporaire. Néanmoins, si la faible croissance de la productivité se maintenait (et avec elle l'augmentation trop basse des salaires et du niveau de vie), la contre-attaque des populistes contre le libre-échange, la mondialisation, l'immigration et la politique marchande pourrait s'accroître. Les pays développés devraient donc se pencher sérieusement sur les causes du ralentissement de la productivité avant qu'il ne mette en péril la stabilité sociale et politique.