Le rapport du ministère qatari de la Planification du développement et de la Statistique (MDPS) a révélé que 1,4 million de personnes vivent dans ce que le ministère désigne officiellement comme des camps de travail, rapporte le Middle East Eye.
La question du logement des migrants travaillant sur de nombreux projets d'infrastructure au Qatar a longtemps été une question controversée.
Le Qatar, qui accueillera la Coupe du Monde en 2022, a été condamné par des groupes de défense des droits de l'homme, dont Amnesty International, pour fournir des "logements misérables et exigus" à sa main-d'œuvre importante de migrants.
Fin mars 2016, Amnesty a publié un rapport, basé sur des entretiens avec 132 migrants qui travaillaient sur des projets de la Coupe du Monde, qui a constaté que l'abus, y compris le travail forcé et les conditions de vie médiocres, continuait en dépit des promesses des organisateurs et de l'Etat d'améliorer les conditions.
Les violations documentées dans le rapport incluent la retenue des passeports, la tromperie sur les niveaux de rémunération, le déni du droit de retourner à la maison et les violences physiques et verbales des supérieurs.
"Ma vie ici est comme une prison. Le travail est difficile, nous avons travaillé pendant plusieurs heures sous un soleil de plomb. Quand je me suis plaint, le directeur a dit +il y aura des conséquences. Si vous voulez rester au Qatar soyez calme et continuez à travailler", a confié à Amnesty un Népalais.
La population de l'émirat pétrolier a grimpé en flèche au cours des trois dernières décennies, car il a importé une énorme main-d'œuvre migrante pour développer ses infrastructures. En 1986, le Qatar n'avait que 373.000 habitants.