Les appels à assassiner des parlementaires allemands sont apparus sur les réseaux sociaux après que le maire d'Ankara a publié leurs images sur Twitter.
La porte-parole du député Mark Berthold a déclaré que M.Ozdemir "n'a jamais reçu un tel nombre de menaces de mort". La police allemande va attribuer au parlementaire une protection personnelle et renforcer la présence de la police près de son appartement à Berlin.
Selon Die Zeit, le président turc Recep Tayyip Erdogan a mis le feu aux poudres en indiquant que ces 11 parlementaires allemands étaient "le bras long du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK)" et que l'Allemagne était "le pays le moins bien placé au monde pour parler de génocide".
Jeudi 2 juin, les députés allemands ont adopté une résolution reconnaissant le génocide arménien. Le texte intitulé "Souvenir et commémoration du génocide des Arméniens et d'autres minorités chrétiennes il y a 101 ans" a été adopté à la quasi-unanimité des présents (une voix contre et une abstention).
D'après différentes données, un million et demi d'Arméniens avaient été exterminés de manière systématique à la fin de l'Empire ottoman. Nombre d'historiens et plus de 20 pays, dont la France, l'Italie et la Russie, ont reconnu qu'il y avait eu un génocide. La Turquie affirme pour sa part qu'il ne s'agissait que d'une guerre civile, doublée d'une famine, dans laquelle 300.000 à 500.000 Arméniens et autant de Turcs avaient trouvé la mort.