Cela dit, la menace émanant de la Russie est exagérée, tandis que le terme de "guerre hybride" utilisé pour définir les "campagnes de propagande du Kremlin" ne convient tout simplement pas pour caractériser les relations entre Moscou et les Etats européens, affirme l'analyste suédois Torsten Kälvemark dans les pages du quotidien Aftonbladet.
"Il est à noter que dans notre région (pays scandinaves et baltes, ndlr), il est de pratique courante de rejeter la responsabilité sur le Kremlin", souligne l'analyste.
A titre d'exemple, il cite le cas d'une chaîne de supermarchés lituaniens qui a augmenté les prix de ses produits alimentaires, motivant cette décision par un "boycott imposé par Moscou".
D'après M. Kälvemark, on évoque actuellement la propagande russe pour tenter d'expliquer de nombreux événements en Europe. Cependant, estime l'analyste, l'effet des "campagnes de propagande du Kremlin" est fort exagéré.
C'est précisément ce qui se passe actuellement à l'égard de la Russie, constate l'analyste.
Selon lui, le terme de "guerre hybride" ne convient absolument pas pour désigner les "campagnes d'information" menées par les Russes.
"L'étude la plus profonde sur ce thème a récemment été réalisée par l'Université d'Helsinki avec le concours d'experts invités. La conclusion tirée après la première phase de travail est la suivante: le concept de «guerre hybride» est impropre pour caractériser le potentiel militaire et les objectifs étrangers de la Russie. Donc, ce concept ne doit pas être utilisé pour prendre des décisions stratégiques et planifier la défense", affirme Torsten Kälvemark.
Il avoue regarder régulièrement sur le Web la chaîne de télévision RT qualifiée par les médias occidentaux "d'arme principale" dans la guerre de l'information menée par le Kremlin.
Pourquoi la regarde-t-il?
"Parce que RT nous raconte ce que la BBC et CNN passent sciemment sous silence", affirme l'expert.