Au Canada, lors d'une conférence de presse au siège du ministère des Affaires mondiales, une journaliste du site iPolitics a demandé à Stéphane Dion si le Canada allait profiter de ses relations avec la Chine pour aborder la question du respect des droits de l'homme.
A cet égard, la journaliste a notamment voulu savoir si les hommes d'Etat avaient abordé le cas d'un citoyen canadien, Kevin Garratt, emprisonné en Chine pour espionnage.
Même si cette question imprudente n'était pas adressée au fonctionnaire chinois, il a quand même préféré y répondre. Wang Yi a qualifié la question d'inacceptable et a déclaré qu'elle était pleine d'arrogance et de préjugés contre la Chine.
A cet égard, le haut responsable a demandé à la journaliste si elle s'était déjà rendue en Chine et si elle comprenait ce pays. Il lui a toutefois rappelé que la Chine avait fait sortir 600 millions de gens de la pauvreté et qu'à présent le pays était la deuxième puissance économique mondiale.
"Pensez-vous que le développement en Chine serait possible sans la protection des droits de l'homme? Saviez-vous que la protection et la promotion des droits de l'homme sont inscrites dans la constitution chinoise?", a demandé Wang Yi, visiblement très irrité.
Il a ensuite demandé à la journaliste de ne plus poser de questions "irresponsables".
Pour sa part, le ministre canadien des Affaires étrangères Stéphane Dion a précisé que la question de l'emprisonnement de Kevin Garratt avait bien été abordée. Il a également déclaré que les fonctionnaires avaient eu "une conversation franche et honnête à propos des droits de l'homme et des affaires consulaires".