Deux de ces exoplanètes ont une taille semblable à celle de la Terre, deux autres ont une taille similaire à celle de Mercure et de Neptune. Cette dernière planète, la plus grande des quatre, est la plus intéressante pour les scientifiques.
Cet objet, baptisé KOI 408.05 (Kepler Object of Interest, objet d'intérêt de Kepler en français) est situé à 3.200 années-lumière de la Terre dans la zone habitable d'une étoile parente, ce qui veut dire dans une région où l'eau est liquide et la vie peut théoriquement exister. KOI 408.05 est une espèce de "Neptune chaude" et fait un tour autour de son soleil en 637 jours.
Selon Michelle Kunimoto, il est douteux que KOI 408.05 ait une surface rocheuse ou des océans. Cependant, comme les planètes de notre système solaire, il pourrait avoir de grands satellites où il y aurait des océans avec de l'eau liquide.
Toutes ces planètes ont un statut de "candidat" pour devenir des planètes, car les conclusions de Michelle Kunimoto doivent être vérifiées par d'autres groupes scientifiques.
Toutefois, le professeur d'astronomie Jamie Matthews partage l'enthousiasme de Michelle Kunimoto.
"La Pandore apparue dans le film américain Avatar n'était pas une planète, mais un satellite d'une planète gigantesque", a-t-il précisé.
Dans ses recherches, Mme Kunimoto a utilisé des données du télescope spatial Kepler. L'observatoire a noté les changements de brillance des planètes et a recueilli des données sur les courbes d'éclat. Ces observations ont permis à Michelle Kunimoto de faire ces découvertes.
"Les étoiles ne sont que les sources de lumière pointées et alors je cherchais des trous de luminance des étoiles à peine saisissables chaque fois qu'une planète faisait un tour sur elle même. Ces trous nous aident à connaître le diamètre des exoplanètes", a expliqué Mme Kunimoto.
Elle envisage de poursuivre ses études à l'Université de la Colombie-Britannique pour obtenir un master en physique et en astronomie et pour continuer à "chasser" les exoplanètes.