Sur fond de crise économique et de hausse des prix dans le monde, la scolarisation des enfants, et plus précisément des enfants d'expatriés, pose un problème aux Emirats arabes unis, les arriérés de paiement pour l'enseignement scolaire devenant de plus en plus fréquents.
Depuis les deux dernières années, le coût d'une année d'études a presque doublé pour atteindre 2.500 dollars, et ce, pour la "variante la plus démocratique", ce qui place bien des parents devant un choix: faire une croix sur les études de leur progéniture ou partir du pays à la recherche d'une vie meilleure, écrit le journal National.
"Le bilan de cette année scolaire s'est avéré bel et bien choquant. Même les familles qui avaient toujours payé à temps ont raté cette fois-ci leurs paiements. En douze ans de travail, c’est la première fois que je vois autant d'arriérés de paiement", a raconté aux journalistes Mohammed Bajwa, chef comptable de l'English Language School à Dubaï.
L'Association pakistanaise de Dubaï a rapporté, dans une déclaration, que seulement pour l’année en cours, elle avait dû débloquer plus de 274.000 dollars pour rembourser les dettes de la communauté pakistanaise pour la scolarisation des enfants.
"Nous avons déjà tiré de l'endettement 41enfants, et ces derniers jours nous avons reçu encore 54 requêtes pour un montant de près de 50.000 dollars", a annoncé aux journalistes du National Faisel Ikram, chef de l'Association pakistanaise de Dubaï.
Selon le journal, une bonne partie des parents endettés cessent tout simplement de conduire leurs enfants à l'école, et l'absentéisme massif s’ajoute aux problèmes du système d'enseignement émirati. Faute de statistiques officielles relatives à ces enfants, le problème s'aggrave encore plus.