Mme Delaunay, qui est, entre autres, conseillère municipale de Bordeaux et députée de la deuxième circonscription de la Gironde, estime que l'augmentation significative du prix des produits du tabac au-dessus d'un seuil psychologique demeure la mesure la plus efficace.
Selon elle, toutes les études montrent que dans les pays où ce type de mesure a eu du succès, il y a eu une augmentation significative de prix.
"On conseille que ce prix soit au-dessus du seuil psychologique qui fait barrière. C'est pour cela qu'il y a deux ans j'ai proposé le paquet à dix euros. Au début, tout le monde crut que j'exagérais, maintenant, tout le monde a compris que c'est ça qu'il faut faire", a-t-elle affirmé.
La femme politique française souligne également l'importance d'introduire la possibilité pour les familles et pour les victimes du tabac d'attaquer en justice les cigarettiers, possibilité qui n'existe pour l'instant que dans les pays anglo-saxons.
"Je voudrais que notre pays soit le premier en Europe à donner cette possibilité. Cela pose le problème de droit. Notre corpus juridique n'est pas le même qu'en Amérique, mais cela peut être dépassé et je plaide beaucoup pour cela en ce moment", a-t-elle lancé.
Mme Delaunay explique à son tour que la cigarette électronique n'est pas du tout mise sur le même niveau, que c'est un marché différent, comme les timbres de nicotine pour arrêter de fumer.
"Nous reconnaissons que c'est un moyen, un outil qui facilite l'arrêt du tabac, mais nous n'avons pas à la favoriser. Ce qu'il faut dire aux gens qui fument des liquides contenant de la nicotine: ça reste l'addiction à la nicotine", a-t-elle fait valoir.
Mais, à partir du moment où toutes ces mesures tendent à éduquer une génération sans tabac, peut-être vaudrait-il mieux accepter quelques restrictions?