Lorsque les représentants occidentaux parlent de la menace que représente la Russie pour la stabilité européenne, ils ne prennent en considération ni les arguments ni la logique de Moscou, qui s'accroche à une interprétation différente, affirme l'observateur Joshua Shifrinson dans un article publié dans le journal Los Angeles Times.
Dans son étude de cette complexe histoire, M.Shifrinson ne peut pas s'empêcher de tomber dans le piège de la rhétorique purement occidentale. Admettre que la Russie entreprend uniquement des activités de caractère défensif? Voilà qui est trop difficile pour l'observateur! Cependant, il accorde une attention particulière à la position de Moscou.
Dès que la Russie insiste sur le fait que les Etats-Unis ont présenté des garanties que l'Otan ne s'étendrait pas vers l'est, l'Occident proteste. Selon l'observateur, les documents démontrent l'inverse et indiquent clairement que les autorités américaines avaient rapidement changé leur position.
L'administration américaine a entamé des discussions portant sur les délais nécessaires afin de faire comprendre aux pays de l'Europe de l'est que l'Otan était prête à les inviter. M.Shifrinson souligne que le mécontentement témoigné par Moscou lorsque l'Otan s'est mise à inviter ces pays dans les années 1990 n'a rien d'étonnant.