Le parquet de Paris a annoncé hier qu'un cinquième suspect, un Américain de 27 ans a été mis en examen pour "tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique, destruction de bien en bande organisée, violences en bande organisée et participation à un attroupement armé et le visage dissimulé". En particulier, les enquêteurs reprochent à cet homme d'avoir lancé un poteau sur le parebrise de la voiture de police.
Agitateur dépêché d'outre-Atlantique pour déclencher un "Maïdan à la française" ou déséquilibré? A ce stade, la police ne dévoile pas de détails sur l'identité du suspect: il serait arrivé très récemment en France, n'a pas d'emploi ni de logement fixe mais est hébergé chez des amis. Quatre autres suspects, tous Français, sont mis en examen pour les mêmes délits.
La mobilisation contre la loi travail continue à travers la France depuis plus d'un mois. Jeudi dernier, entre 128.000 (selon la police) et 400.000 opposants à la loi (selon les données des syndicats) sont descendus dans la rue.
Presque partout les meetings et manifestations dégénèrent en émeutes: des jeunes incontrôlés déchargent leur haine en brisant des vitrines de banques, de grands magasins ou de sociétés d'assurance, en lançant des pétards, des pierres et des bouteilles sur les policiers qui répondent par des coups de matraque et des tirs de gaz lacrymogènes.