"Nous avons nos forces spéciales, ils ont les leurs. Nous discutons avec les Américains de la fermeture de la région aux abords de la ville syrienne de Manbij et de l'ouverture d'un second front. Nous sommes d'accord, mais l'ouverture du second front doit être effectuée sans la participation du Parti de l'union démocratique kurde (PYD)", a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu.
"Hier, l'armée turque a effectué des frappes aériennes sur les positions des Forces démocratiques syriennes. Les forces aériennes turques préparent une offensive dans la région d'Azaz. Il y a deux jours, les soldats turcs sont entrés dans le village de Hammam, dans la région d'Afrine", a dit à Sputnik l'un des dirigeants de l'Assemblée du peuple syrien qui fait partie des Forces démocratiques syriennes et du Parti de l'union démocratique, Ahmet Arac.
Il a toutefois noté que si les terroristes de Daech s'approchaient d'Azaz, les Forces démocratiques syriennes seraient prêtes à repousser n'importe quelle attaque et à les empêcher d'entrer dans la ville.
La Turquie critique les Etats-Unis pour la politique pratiquée par Washington à l'égard des milices kurdes en Syrie et en Irak. Ankara estime pour sa part que ces milices sont toutes liées au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré en Turquie comme une organisation terroriste. Les USA considèrent pour leur part ce parti comme l'un de leurs alliés dans la lutte contre l'Etat Islamique.
Le 24 mai, des combattants kurdes soutenus par les forces spéciales américaines ont lancé une opération visant à libérer la ville de Raqqa contrôlée par les terroristes de Daech. Selon les informations diffusées le lendemain, un contingent de près de 250 soldats et des armements lourds américains sont arrivés dans la zone des combats.