La loi sera modifiée pour "offrir la perspective d'avoir un enfant ou un enfant en bonne santé" aux parents qui ont des difficultés à concevoir, a indiqué le ministère dans un communiqué.
"Pour l'instant, les recherches sont menées sous des conditions strictes sur les embryons restants d'une fécondation in-vitro (FIV), après l'accord du couple de donneurs", a-t-il précisé, soulignant que la création d'embryons à destination exclusive de la recherche était actuellement interdite.
La modification de cette loi permettra "certaines recherches, qui peuvent mener au traitement ou à la prévention de maladie à court ou moyen terme", qui étaient jusqu'à présent "entravées par l'interdiction".
Le ministère prévoit également de bien accompagner et informer les "donneurs (potentiels) qui doivent donner explicitement leur accord".
Sous la loi actuelle, de nombreuses recherches scientifiques, possibles avec des cellules souches embryonnaires existantes, peuvent permettre de développer de nouveaux traitements pour le diabète de type I, la paraplégie et la maladie de Parkinson ainsi que d'améliorer la qualité et les techniques de traitement contre l'infertilité.
En autorisant la création d'embryons pour la recherche scientifique alors que la question fait débat en Europe et dans le monde, la ministre néerlandaise de la Santé Edith Schippers "a ainsi choisi la politique du +non, mais…+ sous des conditions strictes".
La Grande-Bretagne a accordé la première licence de recherche pour modifier génétiquement les embryons humains à un projet visant à mieux comprendre les causes des fausses couches.
Au début du mois, des scientifiques américains ont rapporté avoir développé des embryons humains dans leur laboratoire pendant près de deux semaines pour la première fois. Personne n'était parvenu à garder des embryons vivants aussi longtemps jusqu'alors.
Les chercheurs ont alors détruit les embryons afin d'éviter d'enfreindre la loi.
Mais d'autres pays, comme l'Allemagne, interdisent d'intervenir sur l'embryon y compris à des fins de recherche.