La police française est-elle prête à une attaque chimique ou biologique?

© AFP 2024 PATRICK KOVARIKA police officer is in faction in front of the Elysee Palace in Paris
A police officer is in faction in front of the Elysee Palace in Paris - Sputnik Afrique
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Aucun produit bactériologique n’a été dérobé à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière suite au cambriolage qui a eu lieu dans la nuit du 25 au 26 mai, selon l’établissement du 13e arrondissement de Paris.

Selon les premiers éléments de l'enquête, aucun document, produit ou échantillon dangereux n'a été volé dans le laboratoire de biochimie de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. Une inquiétante effraction a eu lieu dans la nuit du 25 au 26 mai dans les locaux de l'hôpital et a été signalée à la police jeudi matin. Vendredi, après que la police judicaire s'est saisie de l'affaire et qu'une équipe de la police technique et scientifique a passé au crible les lieux, les premiers éléments apparaissent, et ils se veulent rassurant.

Une issue qu'à demi réjouissante au vu des récents vols commis dans les hôpitaux parisiens voyant partir: combinaisons, masques anti-bactériologiques et ordinateur. Dans quelle mesure les policiers seraient-il prêts à intervenir en cas d'attaques à l'arme chimique ou bactériologique?

Selon le représentant de la FPIP (Fédération professionnelle indépendante de la police) Erick Acoulon la police est très mal préparée à une attaque pareille.

"Par exemple: les policiers n'ont pas en leur possession de tenue adaptée pour intervenir sur de tels éventuels attentats. Seul les militaires, à ma connaissance, on des tenues qu'on appelle NBC qui leur permet de se rendre sur ce genre de situations risquées en étant équipés, chose dont nous ne disposons pas actuellement. Sauf peut-être des unités très spécialisées genre Police technique et scientifique, mais ça m'étonnerait qu'on soit vraiment équipé contre ce genre de phénomène", a-t-il déclaré à Sputnik.

L'alerte de cambriolage a été donnée un peu vite, hier, par RTL, mais elle permet de poser légitimement la question de la sécurité dans les hôpitaux. Un ou plusieurs individus auraient fait irruption dans le laboratoire de biochimie du centre hospitalier: l'enquête révèle, à ce stade, qu'en effet aucun produit jugé "dangereux" n'a été volé. Il était question de cellules souches ou de bactérie, des microbes qui pourraient être utilisés en cas d'attaque chimique.

Les éléments considérés comme sensibles se situent dans une zone protégée, et aucun mouvement ni effraction dans cette zone n'a été constaté. En revanche, il y aurait bien eu des visiteurs qui se seraient introduits dans une pièce, en profitant de l'ouverture d'une porte, et une porte d'armoire a été détériorée. Selon RTL, les premiers éléments de l'enquête indiquent que des SDF auraient été repérés sur place dans la nuit.

Une plainte a été déposée ce vendredi 27 mai au matin par l'hôpital. Depuis les attentats, c'est la troisième effraction commise dans un hôpital à Paris. Peu après le 13 novembre, une dizaine de combinaisons, une trentaine de bottes, gants et masques anti-bactériologiques avaient disparu de l'hôpital Necker. En janvier, à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, plusieurs bureaux avaient été visités, un petit coffre-fort fracturé, et un ordinateur 

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volé qui contenant les noms des victimes des attentats de janvier et de novembre.

Le 14 novembre, un arrêté du ministère de la Santé autorisait la fabrication, le stockage et la distribution d'un antidote aux "neurotoxiques organophosphorés", utilisé en cas d'intoxication. Le premier ministre Manuel Valls reconnait, dans la foulée, un risque d'attaque à l'arme chimique et bactériologique.

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