De son propre aveu, l'idée d'ouvrir une libraire gratuite est venue à Mme Roux tout à fait par hasard:
"Au départ, c'était mes livres à moi. Ça a été difficile de m'en séparer (…). Puis les villageois se sont mis à déposer des livres devant ma porte. J'ai récupéré de tout: des livres de poche, de beaux livres, des livres qui au premier abord n'intéresseraient personne (…). J'ai même des livres sur Moscou, dont quelques-uns sont en russe".Tout comme Paris, sa librairie ne s'est pas composée en un jour, loin s'en faut:
L'idée de créer une librairie, poursuit-elle, a beaucoup surpris les villageois:
"Les gens avaient peur de prendre quelque chose. Pour eux, ce n'était pas possible que ce soit gratuit. Ils n'arrivaient pas à se faire à l'idée de la gratuité (…). Et finalement, ils s'y sont habitués".
Et de dire, un sourire aux lèvres: "Il n'y a pas de récompense matérielle. Ma récompense, ce sont des gens qui sont contents, des gens qui sourient et qui me disent merci. Ça me fait plaisir de leur faire plaisir".