Certains secteurs au Québec souffrent d'une pénurie de main-d'œuvre, un mal typiquement québécois, et en particulier dans les emplois les plus qualifiés où les spécialistes français sont particulièrement prisés.
"Ils sont généralement très qualifiés et bien formés", a déclaré devant les journalistes un responsable du bureau de recrutement du personnel, en ajoutant que le secteur des nouvelles technologies n’est pas le seul en tension.
Parmi les autres secteurs en difficulté, on cite ceux du jeu vidéo, de l’aérospatiale, de la santé, ou encore du génie mécanique, des métiers dans lesquels les Français sont particulièrement appréciés.
"On est même parfois obligé de refuser des commandes par manque de main-d’œuvre", a constaté Rémi Gauthier, PDG de Soucy Rivalair, entreprise qui se spécialise dans l’usinage.
Et de rappeler qu'avec un taux de chômage d’à peine 7% pour une population de huit millions d’habitants, le Québec a effectivement des problèmes avec la main-d'œuvre.
"Nous avons développé des services pour garantir les meilleurs conditions d’accueil et d’assistance aux nouveaux arrivants", a souligné Carl Viel, de Québec International, en insistant tout particulièrement sur la qualité de vie à Montréal, ville dotée de la plus forte communauté française du Québec.
Force est de reconnaître que cette opération de séduction ne manque pas de porter ses fruits, en poussant plus de 6.000 Français à tenter l’aventure québécoise chaque année.
Joanna, jeune femme originaire de Toulouse, avait débarqué en 2013 à Montréal, ville où elle avait rapidement trouvé un emploi au sein d'une boulangerie-pâtisserie-traiteur qui compte quatre succursales.
"Ici, on te donne ta chance. Le contact est simple avec les supérieurs, et il est facile de gravir les échelons", a-t-elle raconté.
Sa propre expériece en est la preuve. En effet, cette jeune Toulousaine est aujourd'hui directrice de l'enseigne et vient de déposer une demande de résidence permanente.