L'usine de sous-marins nucléaires du groupe DCNS à Cherbourg (Manche) est "totalement bloqué" dans le cadre des manifestations contre la loi travail, annonce la police.
Selon la radio France Bleu Cotentin, le blocage de ce site, qui fabrique tous les sous-marins nucléaires français, est une première.
DCNS Cherbourg emploie 2.200 personnes hors sous-traitants.
"On bloque aussi le port militaire (qui jouxte DNCS, ndlr). Il y a trois barrages bloquants. Seul le personnel réquisitionné passe", a précisé aux journalistes un responsable de la CGT de DCNS. Selon lui, 300 personnes participaient peu avant 8h00 au blocage prévu jusqu'à 13h15.
Héritier des premiers arsenaux créés par Richelieu, le constructeur naval DCNS demeure une pièce maîtresse de la puissance militaire française, même si l'Etat a cédé ces dernières années plus d'un tiers du capital du groupe, qui s'est récemment diversifié dans les énergies renouvelables.
Après plusieurs jours de blocage des raffineries de pétrole par des opposants à la loi Travail, les employés d'une centrale nucléaire se joignent à la grève, appelant les autres centrales à participer elles aussi au mouvement.
Une grève de 24 heures, à compter de mercredi soir, 21 heures, a été votée à la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine dans l'Aube, a déclaré à Reuters Laurent Langlard, un porte-parole de la fédération Mines et Energie de la CGT.