Ce poste figure parmi les plus importants dans le système politique iranien, et son détenteur peut être considéré comme un successeur potentiel du Guide suprême actuel.
L'agence Sputnik a demandé à son analyste à Téhéran, Emad Abshenass, s'il fallait considérer en effet l'ayatollah Jannati comme le futur dirigeant spirituel du pays.
"Ahmad Jannati figure parmi les proches du Guide actuel de la révolution islamique, l'ayatollah Khamenei. Tant que ce dernier est vivant et en pleine santé, la question de sa succession ne se pose pas. Toute personne qui possède des connaissances religieuses et scientifiques profondes et qui maîtrise les questions sociales et politiques peut potentiellement être désignée comme candidat au poste suprême du clergé iranien. L'ayatollah Jannati figure parmi ces candidats au même titre que les autres membres de l'Assemblée des experts", a déclaré l'analyste.
"Je pense que l'ayatollah Jannati fait partie de cette liste confidentielle", a affirmé l'expert.
A la question de savoir quelles sont les qualités personnelles et professionnelles nécessaires pour accéder au poste suprême, M. Abshenass a cité en premier lieu les vastes connaissances scientifiques et religieuses.
"Il va sans dire qu'un candidat doit connaître à fond les questions sociales, culturelles, politiques et militaires et suivre le rythme de l'époque actuelle. Bien évidemment, il doit être aimé du peuple iranien. Certes, il est difficile de trouver rapidement une personne répondant à tous ces critères. C'est la raison pour laquelle il a été décidé d'instituer l'Assemblée des experts. Sa mission consiste à chercher des candidats dignes de cette haute fonction. Leur âge n'a aucune importance, mais un candidat doit avoir une excellente santé", a indiqué l'interlocuteur de l'agence.
"L'ayatollah Jannati est bien une personnalité de cette envergure. Mais sera-t-il nommé Guide suprême de la révolution? A cette question on ne peut pas répondre par oui ou par non. Tant que le Guide actuel, l'ayatollah Khamenei, est vivant, il est prématuré de parler de son successeur", a conclu l'analyste de Sputnik.