A l'approche de la frontière russe, le RC-135 a traversé la ligne aérienne internationale alors que deux avions de passagers l'empruntaient, en l'occurrence un avion de KLM (Tokyo-Amsterdam) et un avion de SWISS (Tokyo-Zurich). Une catastrophe aérienne aurait pu avoir lieu si les contrôleurs aériens russes du Centre régional des vols de Vladivostok n'étaient pas intervenus. Ils ont repéré le RC-135 alors qu'il volait à 10.000 mètres d'altitude et ignorait leurs appels. Ils ont alors changé le plan de vol d'un des deux avions civils afin d'éviter une collision, rapportent les médias russes.
Le porte-parole a fait remarquer que les vols des avions-espions américains n'étaient pas quelque chose d'inhabituel et s'effectuaient presque quotidiennement.
"Mais cette fois-ci, l'avion-espion américain a constitué une menace réelle de collision avec les avions de passagers, ce qui aurait pu provoquer une catastrophe", a-t-il souligné.
Après cet incident, l'attaché américain de la Défense a été convoqué au ministère russe où des responsables ont attiré l'attention des Etats-Unis sur la nécessité de prendre des mesures pour éviter la répétition de telles situations à l'avenir.
En avril dernier, le chasseur russe Su-27 avait intercepté un avion de reconnaissance américain Boeing RC-135 au-dessus de la mer Baltique. En outre, un P-8 Poseidon, un avion de reconnaissance faisant partie de l'aviation de patrouille de l'US Navy, avait été intercepté lors de sa mission dans l'espace aérien international par un chasseur russe MiG-31 près de la péninsule du Kamchatka.