Le site souligne qu’en plus de la réparation des 48 moteurs des avions qui sont déjà fournis aux clients, l’Airbus doit réviser 80 autres moteurs de 20 avions, lesquels doivent être livrés dès cette année.
De plus, la situation est aggravée par le fait qu’une seule ligne de production devra assumer cette tâche, en l’occurrence celle basée à Séville en Espagne.
Le coût des révisions devrait s’élever à milliards d’euros, une somme lourde pour le groupe, qui avait déjà revu à la hausse ses investissements pour le programme A400M de 8 milliards d’euros, pour un total de 28 milliards. Le programme a été lancé en 2003.
Par ailleurs, des problèmes avec les lames des moteurs ont été observés. Le fabricant italien qui les produit apparaît incapable de garantir la qualité de ses composants. Le journal Spiegel affirme que l’avion civil A350 pourrait avoir le même défaut, ces composants étant faits du même alliage.
Le développement de l’avion de transport à quatre turbopropulseurs conçu par Airbus avion est un échec retentissant. Initialement, son principal problème était sa masse excessive qui rendait cet avion incapable de réaliser son principal objectif, à savoir transporter des véhicules blindés lourds.
En mai 2015, un A400M destiné aux forces aériennes turques s’est écrasé pendant un vol d'essai en Espagne. En l’espace d’un instant, trois des quatre moteurs de l’avion ont presque arrêté de fonctionner. Cet accident a coûté la vie à quatre des six membres de l'équipage.
Les experts ont rapidement découvert la cause du crash qui était dû à une erreur du logiciel de pilotage, plus précisément du système numérique de contrôle complet du moteur (Full authority digital engine control, FADEC). Ce système permet, s’il fonctionne normalement, de contrôler la consommation de carburant et la poussée des moteurs.