"Si une explosion se produit dans les airs, il ne subsiste pas d'éléments dans leur entièreté. Pour le moment, tout ce que nous avons trouvé n'est que des petits fragments. Même les gilets de sauvetage sont en lambeaux, tout comme les moquettes. Ceci peut témoigner d'une puissante explosion", a-t-il déclaré.
D'après l'hypothèse avancée par M.Moursi, des terroristes se seraient infiltrés depuis des années au sein du personnel de l'aéroport parisien. "C'est possible, en France on trouve des extrémistes de différentes nationalités. Il se peut que certains d'entre eux travaillent à l'aéroport depuis des années. Après en avoir reçu l'ordre (…), ils ont réussi à tromper les mesures de sécurité", a indiqué l'expert égyptien dans un entretien à RIA Novosti.
Et d'ajouter qu'il était peu probable que l'explosion, si cette thèse se confirme, ait été perpétrée par un terroriste se trouvant à bord de l'appareil.
"Je doute qu'il s'agisse d'un terroriste-kamikaze, car il aurait pu faire exploser l'avion au Caire, ce qui aurait produit plus d'effet. Il est plus probable qu'il s'agisse d'un employé de l'aéroport qui avait accès à l'appareil", a fait noter M.Moursi.
Et de pointer qu'il était extrêmement important de retrouver les enregistreurs de bord pour pouvoir faire plus de lumière sur les causes de cette tragédie.
Les opérations de recherche sont menées par les forces aériennes et navales de l'Egypte, de la Grèce, de la France et des Etats-Unis. Vendredi 20 mai, les militaires égyptiens ont annoncé avoir découvert des débris d'avion et des effets personnels des passagers à 290 km au nord d'Alexandrie. Selon le ministère égyptien de l'Aviation civile, il n'y a pas de survivants.
Afin de localiser les boîtes noires de l'appareil, l'Egypte a dépêché sur place un sous-marin capable de descendre à 3.000 mètres de profondeur.