D'après le WSJ, l'Elysée se dit préoccupé par le fait que le bouclier antimissile, remis de jure sous le contrôle de l'Otan, reste de facto sous la tutelle du Pentagone.
"En l'occurence, il ne s'agit pas d'une simple question technique, dénuée d'implications politiques", a confié au journal un fonctionnaire français.
Et d'ajouter: "Dans le cas de figure, c'est l'Otan qui assumerait les responsabilités si un missile avait été abattu. De même, c'est l'Otan qui assumerait les responsabilités si une cible visée n'avait pas été touchée".
La Maison Blanche, poursuit le WSJ, craint pour sa part que tout retard dans la procédure de cession ne soit considéré par la Russie comme une preuve de faiblesse et d'impuissance. Toujours est-il que les Etats-Unis et l'Otan comptent faire changer d'avis leurs homologues français avant le sommet de l'Otan qui se tiendra à Varsovie le juillet prochain.
Auparavant, le chef du Pentagone Ashton Carter avait placé la Russie en première position parmi les "menaces globales" pour les Etats-Unis, alors que le chef d'Etat-major des armées des Etats-Unis Joseph Dunford avait lancé la notion de "menace existentielle", reprise par des hommes politiques et des militaires dans leurs propos sur la Russie.
De son côté, le Kremlin a à plusieurs reprises souligné que la Russie ne cherchait pas à fomenter une confrontation, mais qu'elle était prête à apporter une riposte appropriée aux actions de l'Occident.