L'effondrement du marché du pétrole a permis la restauration d'un certain nombre d'industries russes.
"Les nouveaux moteurs de la croissance économique ont déjà vu le jour. Ce sont l'agriculture, l'industrie chimique et alimentaire, le tourisme intérieur", a déclaré Maxime Orechkine, vice-ministre russe des Finances.
L'agence note que la plus longue récession de l’économie russe depuis 20 ans pourrait se terminer au troisième trimestre 2016. L'inflation annuelle a ralenti pour se fixer à 7,3%, contre 16,9% en mars 2015, (record de ces 13 dernières années). La contribution du secteur agricole au PIB du pays a augmenté de 4,4%, soit le plus grand chiffre depuis 2003.
La transition vers un taux de change flottant a été bénéfique pour de nombreux secteurs de l'économie russe. Dans le même temps, la chute du marché énergétique et les sanctions internationales ont posé certains problèmes, empêchant un développement économique continu.
"Certaines industries ont bénéficié de la dévaluation (du rouble, ndlr), mais il s'agit d'un gain ponctuel. Il y a un progrès évident, mais le processus de restructuration n'a pas encore commencé dans son intégralité. Ce qui est vraiment nécessaire, c’est l’investissement et la confiance des investisseurs, mais aussi les réformes", a déclaré le chef du Groupe d'experts économiques Evsei Gourvitch.
Le climat de l'investissement reste le point le plus problématique pour l'économie russe, même s'il y a un progrès dans ce domaine. Bloomberg rappelle que dans le classement de la Banque mondiale, Doing Business, le pays a progressé pour se situer au 51e rang.
Le 17 mai, le ministre russe des Finances Anton Silouanov a déclaré que l'économie s'était adaptée à la conjoncture mondiale. Selon le ministre, c’est le taux de change flottant du rouble et les mesures de soutien aux industries clés de l'économie qui ont contribué à cette adaptation.