Lancée par l'habitant de la capitale arménienne Arthur Hovhannisyan, l'initiative a très vite trouvé du soutien aux Royaume-Uni, en France, en Allemagne, en Espagne, en Autriche, en Serbie, en Suède, en Russie, en Ukraine et dans d'autre pays. Ce mardi matin, le document avait recueilli pas moins de 90.000 signatures.
"Nous nous rendons compte que le vote du jury aussi bien que celui des téléspectateurs est un processus complexe et plein d'émotions, mais le nombre de personnes qui ont signé cette pétition montre à quel point sont nombreux ceux qui estiment que le +gagnant+ de cette année n'est pas celui qui devait vraiment gagner", a indiqué l'auteur de l'initiative.
Cristian Garrido, habitant de Madrid, a lui aussi lancé une pétition, appelant l'Espagne à renoncer à participer au concours l'année prochaine. Il estime que cette année, le final de l'Eurovision a été "une moquerie" et que la moitié de l'Europe a compris que les résultats avaient été guidés par des "intérêts politiques".
"L'Espagne ne devrait pas participer au moins en 2017 afin que tout le monde comprenne à quel point nous sommes indignés ", a indiqué M. Garrido.
Les spectateurs allemands ont eux aussi appelé, sur le site OpenPetition, à suspendre la participation de l'Allemagne à l'Eurovision. Selon l'auteur d'une des pétitions, cette compétition se déroule "non pas au niveau artistique, mais ne fait que refléter les tendances politiques".
Samedi 15 mai, la chanteuse Jamala, une Tatare de Crimée de 32 ans, a apporté à l'Ukraine sa deuxième victoire à l'Eurovision.
Le public, lui, n'est pas dupe et reste à mille lieues du show politique dans lequel s'est transformé le concours de chanson. Un exemple parlant s'il en est: les téléspectateurs ukrainiens ont donné 12 points à la Russie, soit le nombre le plus important de suffrages fournis par ce pays.