Il voulait vivre comme une chèvre dans les Alpes

© Photo Capture d'écran: Youtube Thomas Thwaites - The man who tried to live as a GOAT, living as part of a herd in the Swiss Alps
Thomas Thwaites - The man who tried to live as a GOAT, living as part of a herd in the Swiss Alps - Sputnik Afrique
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Un Britannique, qui s'est équipé d'un exosquelette de chèvre pour vivre avec ces ruminants dans les Alpes suisses, précise les différences entre les humains et les autres animaux.

Un jeune designer de Londres, Thomas Thwaites, a passé quelques jours avec un troupeau de chèvres sur un pâturage alpin pour se libérer de tous les soucis humains et essayer de comprendre les animaux, rapporte le journal britannique The Guardian.

​"L'homme a toujours voulu être un animal", et la pratique chamanique le prouve, affirme M.Thwaites qui s'est doté de pattes avant et arrière pour ressembler à ses nouveaux compagnons.

Il l'a fait malgré l'avertissement d'un chaman qui lui avait déconseillé d'utiliser les nouvelles technologies pour se rapprocher des animaux.

L'homme-chèvre avait même pensé se faire implanter un faux estomac pour digérer l'herbe mais a dû renoncer à cette idée, craignant des problèmes de santé.

​Pendant son expérience, il dormait avec des chèvres dans une étable, portait une cloche autour du cou et des prothèses et ruminait toute la journée. Mais la nuit, il cuisait l'herbe dans une cocotte-minute parce que son estomac humain n'était pas en mesure de la digérer crue.

​La vie parmi les chèvres a permis à l'expérimentateur de tirer plusieurs conclusions.

Il estime notamment que la distance entre l’Homo sapiens et les animaux qui se déplacent à quatre pattes est vraiment très grande. Les squelettes de l'homme et de la chèvre se ressemblent, ils possèdent un crâne, des côtes et le même nombre de vertèbres dans le cou. Toutefois, le designer a vite compris qu'il n'arriverait pas à devenir une chèvre idéale et à marcher à quatre pattes. Le plus difficile était de descendre une colline la tête la première. "Si je tombais, je n'avais pas de mains pour m'éviter de percuter un rocher", note le Britannique.

​D'ailleurs, la technologie peut rapprocher les humains et les animaux, selon lui. Les prothèses spéciales lui ont permis de prendre la bonne position. "D'un coup, on devient avant tout un visage et une bouche" et faute de mains on commence à étudier les objets par la bouche, note-t-il.

Une autre différence entre l'homme et la chèvre est la capacité de l'esprit humain à se déplacer en avant et en arrière dans le temps et de penser à travers des histoires.

L'expérimentateur appelle les humains à être plus modestes, parce qu'ils sont aussi des animaux. "Il importe de se souvenir toujours que nous sommes des animaux, parce que cela permet de prendre nos distances de certains aspects fous de notre société. Cela nous permettrait de comprendre que nous n'avons pas de destin spécial et que nous ne sommes qu'une partie des créatures" existant sur Terre, note-t-il.

Ce projet a été financé par Wellcome Trust, une association caritative spécialisée dans la recherche biomédicale, qui subventionne aussi des projets artistiques. M.Thwaites a écrit un livre intitulé "L'homme-chèvre: en congé de l'humanité".

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