101 personnes ont été condamnées à cinq années de prison et 51 autres à deux ans pour "manifestations sans autorisation" et "attroupements", ont indiqué à l'AFP des responsables du parquet, du tribunal et des avocats de la défense.
Ils avaient été arrêtés au cours ou en marge de petites manifestations à l'appel de mouvements d'opposition laïcs et libéraux, qui entendaient protester notamment contre la rétrocession par le gouvernement de deux îles de la mer Rouge à l'Arabie saoudite, Tiran et Sanafir, un prétexte pour manifester contre la dégradation du pouvoir d'achat, selon les experts.
Depuis un décret présidentiel devenu loi à l'automne 2013, toute manifestation ou rassemblement qui n'a pas été expressément autorisé par le ministère de l'Intérieur est illégal en Egypte, pays en proie à des attaques de groupes islamistes armés.
Ces protestations avaient été rapidement dispersées à coups de grenades lacrymogènes.
Deux îles de la mer Rouge, Tiran et Sanafir, ont été remises à l'Arabie saoudite en vertu d'un accord de délimitation de la frontière maritime.
L'Egypte et l'Arabie saoudite se contestaient ces îles depuis plusieurs décennies. Les négociations sur la délimitation de la frontière ont duré six ans, onze réunions de la commission ad hoc ont été organisées durant cette période.
Par ailleurs, ce renoncement quasi volontaire de l'Egypte à des îles importantes situées dans une région stratégique à l'extrémité du golfe d'Aqaba, qui donne sur la mer Rouge, a déjà soulevé une vague de critiques dans le pays.