Ce matin, la mairie de Verdun a publié un communiqué de presse justifiant notamment l'annulation du concert par des risques de "troubles de l'ordre public et de la sécurité".
Le maire de Verdun a même confié que des appels insultants venaient saturer le standard de la Ville et qu'il avait été menacé physiquement.
Par ailleurs, une autre raison de l'annulation du concert pourrait être le refus de la Mission du Centenaire dirigée par Joseph Zimet de payer les 67.000 euros prévus sur un total de 150.000.
Le concert du rappeur, critiqué pour les paroles controversées de ses chansons, a suscité en France une polémique d'ampleur sans précédent.
Une avalanche de messages d'indignation s'est déversée sur les réseaux sociaux. Ainsi, des internautes ont lancé le hashtag "#annulerBlackM" et ont même publié sur le Web une pétition appelant le président français François Hollande à annuler le concert du rappeur, qui a qualifié la France de "pays de kouffars" (mécréants) dans une de ses chansons.
Une indignation partagée par des responsables politiques. Valérie Boyer (Les Républicains) estime ainsi que le choix de ce rappeur "déshonorera la mémoire de nos soldats". Elle le qualifie d'"honteuse provocation". Pour Marion Maréchal Le Pen (Front national), "la France est humiliée" par ce choix.
A cet égard, le maire socialiste de la ville Samuel Hazard a déclaré que la candidature de Black M avait été proposée par l'État.
"Ça a été une décision collégiale et je maintiens que Black M n'a pas tenu de propos homophobes. Mais ces explications ne sont pas entendues", a-t-il avoué.
M.Hazard a également essayé d'adoucir l'opinion publique en assurant que Black M était "tout simplement un enfant de la République" plébiscité par les jeunes "comme aucun autre artiste français".
"C'est difficile à vivre. Je suis très fatigué et atteint psychologiquement. (…) Je pense que la polémique va retomber mais je ne peux pas prendre le risque", a confié le maire.