Tragédie de Fort McMurray: "un incendie criminel sans précédent"

© REUTERSIncendie de Fort McMurray
Incendie de Fort McMurray - Sputnik Afrique
S'abonner
L'incendie gigantesque qui a dévasté la ville canadienne de Fort McMurray s'inscrit dans les rangs des conséquences tragiques du changement climatique.

Dans une tribune publiée par The Guardian, le journaliste indépendant Martin Lukacs accuse les entreprises de combustibles fossiles d'être à l'origine du brasier qui a ravagé Fort McMurray.

"Les compagnies qui exploitent les combustibles fossiles provoquent les changements climatiques et des incendies gigantesques, et elles doivent en payer la facture", écrit M.Lukacs.

Incendie de Fort McMurray - Sputnik Afrique
Au besoin on connaît l'ami: les réfugiés syriens aident les exilés de Fort McMurray
Selon lui, dans ce contexte, la tragédie de Fort McMurray pourrait être considérée comme "un incendie criminel" d'une ampleur sans précédent.

Pour le journaliste, les groupes exploitant les combustibles fossiles ont contribué à transformer la forêt boréale en une "poudrière inflammable".

"Ce sont ces mêmes compagnies qui ont torpillé les tentatives de freiner les émissions de gaz à effet de serre. Ce sont ces mêmes compagnies qui font la chasse aux profits sans se préoccuper des conséquences écologiques et humaines", estime-t-il.

Incendie - Sputnik Afrique
Canada: 80.000 personnes fuient un gigantesque incendie
Parmi les compagnies responsables du drame qui s'est produit dans la province de l'Alberta, M.Lukacs cite "ExxonMobil, BP, Shell, Total, CNRL et Chevron", qui sont tous impliqués dans la prospection des sables bitumineux dans la région.

Il rappelle également que le groupe ExxonMobil fait l'objet d'une investigation dans les Etats américains de New York et de la Californie pour ne pas avoir partagé les études dont il disposait sur un impact néfaste des énergies fossiles sur le climat.

"Le changement climatique exercent une pression tellement forte sur les forêts boréales qui couvrent la plupart du territoire du Canada du Nord qu'elles risquent de devenir +une sorte de savane+, d'après une étude publiée l'an dernier dans la revue scientifique Science", souligne le journaliste.

Surnommé "la bête", l'incendie de  Fort McMurray a ravagé plus de 200.000 hectares de forêt depuis le 2 mai, obligeant 80.000 à 100.000 habitants à fuir la ville pour s'installer dans une autre localité.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала