En début de semaine, William Gadoury, un élève québécois, amateur de la civilisation maya, annonçait avoir trouvé une ville inconnue des Mayas, perdue dans la jungle. L'ingéniosité de ce jeune homme est hors de tout doute.
Il suggérait que la répartition des colonies de cette ancienne culture reflétait celle des constellations imaginées par les Mayas. Donc, il a mis 22 de ces constellations sur une carte tout en les utilisant pour localiser 117 villes anciennes connues. Mais William a constaté qu’une étoile de la 23e constellation n'avait pas de ville correspondante. Ainsi, en utilisant les ressources de l'Agence spatiale canadienne et du service en ligne Google Earth, il a révélé ce qui semblait être une structure artificielle sous le couvert forestier.
L'histoire était trop belle pour y résister. Peu de temps après qu'elle ait fait le buzz sur Internet, un certain nombre d'experts de la culture maya ont émergé pour infirmer cette théorie.
Thomas Garrison, anthropologue à l'USC Dornsife et expert en télédétection, a déclaré que ce que les images satellites révélaient était en fait un ancien champ de maïs. "Je suppose que ça a été en jachère pendant 10-15 ans. C’est évident pour toute personne qui a passé du temps dans les basses terres mayas ", a expliqué M. Garrison au site Gizmodo.
Affaire de la cité #maya: des scientifiques soutiennent William Gadoury, malgré la polémiquehttps://t.co/8GOUarnXlp pic.twitter.com/YtfVo48dy3
— Journal de Montréal (@JdeMontreal) 12 mai 2016
Certains scientifiques appuient cependant l’adolescent, ayant eu accès au travail de William, contrairement à la majorité qui n’ont lu que des articles sur Internet et dans les journaux. Ainsi, le spécialiste en télédétection de l’Université du Nouveau-Brunswick Dr Armand LaRocque, qui avait aidé le jeune explorateur, a expliqué que la confusion a été semée par une mauvaise image publiée par le journal The Independant et puis diffusée par d'autres médias.
That long-lost Mayan city that teenager "found"? It's more likely an abandoned field: https://t.co/Fp47QIz8GU pic.twitter.com/TFdCbd3Wf9
— WIRED (@WIRED) 11 mai 2016
C’est Daniel DeLisle, de l’Agence spatiale canadienne, qui a fourni les images satellites à l’élève québécois. Il soutient également cette recherche. Selon lui, la démarche de William Gadoury ne peut être remise en question.
Les partisans de William affirment qu’il s’agit d’une recherche scientifique scrupuleuse, et que le seul moyen de la vérifier ou de la démentir serait de visiter le terrain.
Un débat qui s'annonce palpitant…