Pour booster leurs performances intellectuelles, ils remplacent le café par les nootropes

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Hommes d'affaires accomplis, investisseurs éminents, étudiants ambitieux ou jeunes médecins qui enchaînent les gardes: ils sont de plus en plus nombreux à prendre des drogues nootropiques - ou "nootropes" - pour améliorer leurs capacités cognitives et stimuler leur activité intellectuelle. Cette pratique fait débat.

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Les nootropes ne sont pas une nouveauté: ce terme a été introduit en 1972 — bien après que la première substance nootropique, le piracétam, a été synthétisée par les chercheurs. Sur internet et dans la littérature anglophone, les nootropes sont fréquemment qualifiés de smart drugs ("drogues intelligentes") car on estime qu'elles améliorent l'endurance psychique, la mémoire et d'autres fonctions du cerveau. Initialement, elles étaient donc utilisées pour soigner des troubles de fonctionnement du cerveau comme la démence ou l'athérosclérose.

La nouveauté introduite par Nootrobox, une start-up née en 2014, est d'avoir fait passer les nootropes dans la vie quotidienne au même titre que le café — comme si leur consommation était tout à fait normale. La compagnie affirme qu'elle veut "améliorer la manière dont nous fonctionnons".

La composition de tous les produits de Nootrobox est accessible sur le site de la société. Ainsi, les capsules "Rise" censées améliorer la mémoire et l'activité cognitive (le producteur suggère d'en prendre deux par jour) contiennent des extraits de bacopa, d'orpin rose et de choline. "Sprint" (qui "donne de l'énergie" et "réduit le stress") contient des vitamines B6 et B12, de la caféine et l'acide aminé L-théanine. Les nootropes de Nootrobox valent 44 dollars pour 60 capsules de "Rise" et 36 dollars pour 30 capsules de "Sprint".

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Caroline Winter, collaboratrice de Bloomberg Businessweek, a testé quelques produits nootropes pour constater que "Rise" de Nootrobox et les capsules d'une autre marque, Nootro, n'ont pas eu beaucoup d'effet, alors que "Sprint" avait effectivement secoué la journaliste et sa collègue: "Manifestement quelque chose se passe — ma collègue était assise avec le dos droit et tapait sur son clavier avec une vitesse incroyable. Quelques heures plus tard je me suis sentie exténuée."

On ignore actuellement les effets négatifs que pourraient avoir les produits nootropes pour le cerveau, mais cela ne signifie pas qu'ils n'en ont pas. Cette lacune sera certainement comblée prochainement, au regard de la popularité croissante des "drogues intelligentes".

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur.

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