Quatre ans après l'arrivée de François Hollande au pouvoir, il s'est avéré curieux de relire ces livres et d'en comparer certains extraits à ce qui s'est passé depuis.
"Quand ma présidence sera jugée par les Français, s'ils me donnent leur suffrage, je veux qu'on dise, avec le recul du temps: son quinquennat a été juste", écrivait le chef actuel de l'Elysée dans Changer de destin.
D'après un sondage Odoxa paru à la mi-avril, si l'élection présidentielle se jouait aujourd'hui, le chef de l'Etat serait éliminé dans tous les cas de figure dès le premier tour.
Dans le même livre, M.Hollande énumérait les promesses non tenues par son prédécesseur Nicolas Sarkozy, dont "l'Etat impartial, l'indépendance de la justice, la protection des plus humbles". Or, on se souvient bien que François Hollande s'est lui aussi engagé sur de nombreux points, dont la réduction du déficit public en dessous de 3% dès 2013, l'inversion de la courbe du chômage et le droit de vote des étrangers.
Toujours dans Changer de destin, le président socialiste déclarait "souhaiter gouverner avec les Verts".
"Les socialistes l'ont déjà fait pendant cinq années. A condition de faire du vert un levier de développement, un instrument de bien-être, un principe d'équilibre (…). C'est une alliance qui vaut la peine d'un accord, en oubliant l'accroc!".
Dans Le Rêve français, qui compile plusieurs discours de campagne électorale, M.Hollande se demandait: "Quel serait notre honneur si face aux violences qu'il faut résolument sanctionner, nous en finissions avec l'Etat de droit, avec les règles de liberté?".
Après les attentats de janvier et de novembre 2015, les services de renseignement français se sont dotés d'un pouvoir accru qui échappe au contrôle de la justice. L'état d'urgence, décrété le 13 novembre dernier, est également dénoncé par certains comme étant contraire à l'Etat de droit.