"Le racisme n'a pas disparu. Les inégalités non plus, a-t-il déclaré samedi lors de la cérémonie de remise des diplômes à l'Université Howard située à Washington, et dont 99% des étudiants sont des Afro-Américains.
"Notre économie s'est tirée de la crise mieux que toute autre au monde. Cependant il y a chez nous des représentants de toutes les races qui souffrent, qui ne parviennent pas à trouver un travail suffisamment rémunéré pour payer les factures d'électricité ou cotiser pour la retraite. Les clivages raciaux n'ont pas disparu en ce qui concerne les possibilités économiques", a-t-il noté.
Il a cependant reconnu qu'à l'heure actuelle, la population afro-américaine vivait dans des conditions bien meilleures qu'il y a quelques décennies. Des Afro-Américains occupent des positions clés dans le showbiz et dans le commerce, ils sont maires, congressistes et "présidents des Etats-Unis". Il a cependant précisé que sa victoire aux élections ne signifiait pas l'instauration d'une "société post-raciale".
"Je ne sais pas qui a diffusé cette idée. Je n'ai pas dit ça", a affirmé le président américain.
"C'est une des sphères où la situation s'est empirée. Quand j'allais au collège, environ un demi-million d'Afro-Américains se trouvait derrière les barreaux. Maintenant ils sont 2,2 millions. Pour un noir, la probabilité de se retrouver en prison est six fois plus élevée que pour un blanc", a dit Barack Obama.