Les eurosceptiques affirment que l'UE a érodé la souveraineté nationale du Royaume-Uni, tandis que leurs opposants font valoir que la sortie du bloc des 28 pourrait affecter tout, allant de l'économie à la sécurité nationale.
"Les conditions dans lesquelles nous échangeons des données avec d'autres pays européens sont fixées par l'accord au sein de l'Union européenne… Un accord conclu sans nous serait probablement trop restrictif pour nos besoins… Cela pourrait saper notre capacité à nous protéger", ont écrit dans un éditorial conjoint dans The Sunday Times l'ancien chef du MI6 John Sawers et l'ex-chef du MI5 Jonathan Evans.
Toutefois, leur argument en faveur des partisans du maintien dans l'UE contredit les affirmations de l'autre ancien chef du MI6 Richard Dearlove, qui avait déclaré en mars dernier que la sécurité britannique pourrait être améliorée grâce au Brexit parce qu'il faciliterait les procédures d'expulsion et améliorerait les contrôles aux frontières.
Quant au premier ministre britannique David Cameron, il a indiqué la semaine dernière qu'un Brexit entraînerait "des décennies d'incertitude" pour le pays, en notant que Londres aurait à signer de nouveaux accords commerciaux avec 27 Etats membres de l'UE.
La décision concernant l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne doit être prise à l'issue d'un référendum qui se tiendra le 23 juin 2016.