C'est exactement le cas d'Héloïse Nio, vice-présidente de Thot (Transmettre un horizon à tous), centre éducatif spécialisé pour les réfugiés, qui explique son attitude dans un entretien accordé à Sputnik. Mme Nio a quitté son travail pour se plonger dans des activités qu'elle juge être beaucoup plus importantes.
Elle explique que leurs ressources financières actuelles leur permettent d'accueillir 20 étudiants parmi les réfugiés. Mme Nio admet que ce chiffre ne correspond pas à la demande qui est énorme: plusieurs milliers de réfugiés se trouvent en Ile-de-France et les trois quarts d'entre eux ont besoin de formation en langue française.
L'interlocutrice de Sputnik souligne l'importance ressentie par les réfugiés d'être inclus dans la société qui les a accueillis, d'être inclus via l'étude de la langue française. Cela pourrait être un pas décisif dans la résolution des problèmes provoqués par la crise migratoire.
"J'ai quitté mon travail il y a un mois pour me consacrer pendant au moins trois mois complétement à Thot. C'est hyper prenant. Mais on travaille là à fond pour un projet qui nous tient vraiment à cœur et on a l'impression de créer quelque chose qui est vraiment nécessaire", conclut Mme Nio.