La recherche en question, dont les résultats préliminaires ont été publiés sur le site arXiv, a été réalisée grâce aux données récupérées en 2014 par le spectromètre à absorption laser modulable (TLS) de l'astromobile Curiosity, qui a notamment permis de constater un taux élevé de méthane, par rapport à notre planète, dans les couches inférieures de l'atmosphère martienne.
C'est un fait avéré: sur Terre, ce sont des micro-organismes qui produisent du méthane et en laissent échapper de petites quantités dans l'atmosphère, tandis que sur Mars, dont l'enveloppe gazeuse en est incomparablement plus riche, les traces de telles formes de vie n'avaient jamais été observées. Reste alors à savoir si ce gaz est généré autrement, sans aide de micro-organismes méthanogènes.
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— L'Obs (@lobs) 27 avril 2016
Décidés à lever le voile sur ce phénomène naturel, des géophysiciens américains ont minutieusement étudié un lot de données récupérées en 2014 par le rover Curioisity, relatives aux taux de chaleur et d'humidité observés près de la surface martienne.
Au terme de leur recherche, les scientifiques ont pu démontrer que les régolithes, couches de poussière recouvrant la surface de la Planète rouge, sont susceptibles de libérer du méthane, préalablement adsorbé, sous l'impact de hautes températures.
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— kindy Dramé (@83Kindy) 5 avril 2016
Ainsi, la présence de micro-organismes méthanogènes ne constitue pas une condition indispensable pour former une atmosphère riche en méthane, concluent les astrophysiciens. Quoi qu'il en soit, ils n'excluent pas que la Planète rouge puisse abriter de la vie organique.
Effectivement, l'équipe scientifique de Curiosity avait auparavant découvert des indices prouvant que la vie aurait pu exister sur Mars il y a plusieurs milliards d'années, notamment la présence d'eau liquide abondante, comme en témoignent des lits d'anciennes rivières et des matériaux organiques trouvés dans le cratère de Gale, où le robot s'était posé en août 2012.