Voler de la nourriture pour un faible montant quand on a faim n'est plus un délit, a statué mardi la Cour de cassation italienne acquittant du même coup un sans-abri, rapporte la presse locale.
Il s'agit en l'occurrence d'un certain Roman Ostriakov, Ukrainien âgé d'une trentaine d'années, qui avait tenté de voler en 2011 des saucisses et deux morceaux de fromage pour un montant total de 4,07 euros dans un supermarché de Gênes.
A l'époque, il avait été repéré par un client qui avait alerté les gardiens. L'homme avait écopé de six mois de prison et d'une amende de 100 euros. Le parquet a fait appel, demandant une peine plus légère car le jeune homme n'avait nullement volé la nourriture mais seulement tenté de le faire. La Cour de cassation l'a finalement acquitté.
"Les conditions de l'accusé et les circonstances dans lesquelles il a pris les aliments démontrent qu'il a pris ce peu de nourriture pour faire face à une exigence immédiate (…) et comme on ne peut vivre à moins de s'alimenter, il a donc agi en état de nécessité", a justifié la juridiction suprême italienne, dont la décision est sans appel.