"L'islam ne fait pas partie de l'Allemagne" et les minarets, les appels du muezzin et le voile intégral "doivent être interdits", ont décidé les 2.400 participants du congrès de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD), qui s'est tenu samedi et dimanche à Stuttgart (sud-ouest du pays).
"L'islam est, en soi, politique!", a rétorqué un intervenant, pendant qu'un autre évoquait "la charia, les attentats-suicides et les mariages forcés".
Comme attendu, les questions identitaires et religieuses ont dominé les débats, d'autant que même l'aile la plus libérale du parti entend protéger "la culture occidentale chrétienne" en traitant l'islam comme un corps étranger, selon le discours samedi de son porte-flambeau Jörg Meuthen.
"Pour "conquérir des majorités", comme sa porte-parole le promet, l'AfD veut préciser son "contre-projet", jusqu'alors aussi flou qu'évolutif: sa ligne anti-euro d'origine, lors de sa création au printemps 2013, est devenue anti-réfugiés à l'automne 2015, au plus fort de l'afflux de demandeurs d'asile en Allemagne, puis anti-islam depuis la fermeture des frontières.