Les autorités zimbabwéennes ont lancé un processus de consolidation ayant pour but la réunification de toutes les compagnies diamantifères du pays. D'après les rapports du ministère russe du Développement économique sur le marché de ce pays, la consolidation pourrait provoquer le rappel des licences des sociétés qui sont implantées au Zimbabwe. De plus, ce programme comprend un mécanisme imprécis de répartition des quotas des sociétés unifiées.
La co-entreprise russo-zimbabwéenne DTZ-OZGEO est implantée dans ce pays depuis 1994 et est spécialisée dans la prospection des gisements. La société est propriétaire d'un territoire de plus de 400 hectares sur lequel un complexe de production est intallé. DTZ-OZGEO exploite le gisement diamantifère de Chimanimani (ouest du pays) avec des réserves prouvées de 5 millions de carats et des ressources de 50 millions carats.
"J'ai discuté de la situation avec l'entreprise DTZ-OZGEO. Ils sont présents sur le marché de notre pays ces dernières années et nous avons de bonnes relations avec cette société. Nous sommes en train de négocier et nous allons examiner d'autres possibilités, par exemple dans l'industrie minière aurifère et les autres secteurs", a précisé le ministre. Il a également souligné que les autorités avaient proposé à DTZ-OZGEO de rejoindre une nouvelle société réunifiée, mais celle-ci avait refusé.
A son tour, le ministre russe de l'Industrie Denis Mantourov a annoncé aux journalistes qu'il avait discuté de la situation de cette société avec le président zimbabwéen Robert Mugabe. "Selon un rapport de la commission intergouvernementale russo-zimbabwéenne, il faut agir avec prudence et récompenser tous les efforts de cette société", a-t-il souligné.
"Les uns touchent de l'argent de la part des autorités zimbabwéennes, les autres passent aux gisements aurifères. Ils sont en train de négocier pour le moment. Il faut trouver une solution convenable pour toutes les parties. Bien sûr qu'il ne s'agit pas d'argent. Il est probable qu'ils accordent des gisements alternatifs, mais pas diamantifères", a dit M.Mantourov.
D'après le rapport de la commission intergouvernementale, les parties ont pris en compte la nécessité du respect des intérêts de la société DTZ-OZGEO.
Outre le gisement diamantifère, DTZ-OZGEO exploite un gisement d'or alluvionnaire dans la zone de Penalonga, avec des réserves de 5 tonnes et des ressources estimées à 12 tonnes. La production moyenne du gisement s'élève à 400 kilogrammes d'or pur par an.