Les grands criminels, terroristes ou tueurs d'enfants ont tous besoin d'avocats, mais la personne qui assume ce rôle peut souvent provoquer l'incompréhension, le dégoût et même la violence.
"Bien sûr qu'il y a des gens qui ne comprennent pas la mission qui est la mienne aujourd'hui, mais nous sommes dans une démocratie et Salah Abdeslam est un homme, il a besoin de dire les choses. La justice se rend quand on comprend les choses, sinon il n'y a pas de sens aux procès, pas d'utilité pour les victimes", a fait valoir Frank Berton dans une interview sur la chaîne France 2 cité par le Huffington Post.
Son confrère belge Sven Mary a pour sa part dit que représenter les intérêts du djihadiste ne lui avait apporté "que des problèmes" car ce dossier qui lui a déjà valu des agressions verbales et physiques, et l'a contraint à faire protéger ses filles sur le chemin de l'école.
Avant d'accepter ce dossier, Frank Berton a rencontré Salah Abdeslam dans sa prison de Bruges. "J'ai voulu le rencontrer parce que si c'est pour se murer dans le silence, ne rien dire. On a besoin d'un procès pour les victimes, pour lui. Il faut l'entendre, il faut l'écouter", a expliqué l'avocat.
Le 13 novembre 2015, Paris a été secoué par une série d'attaques d'une ampleur sans précédent. Des assaillants ont tué 130 personnes et en ont blessé 352 autres à six endroits distincts, notamment au Bataclan, une salle de spectacles de la capitale. Cette vague d'attentats a été revendiquée par le groupe terroriste Daech (Etat islamique).