Le vote sur la résolution qui est "l'expression d'un souhait (des députés représentant le peuple français, ndlr)" a "été exprimé clairement ce matin mais le gouvernement peut très bien ne pas en tenir compte", avoue craindre Jérôme Lambert.
"Le gouvernement n’est pas tenu de se plier à un vote de résolution, ce n’est pas une loi. Une résolution, c’est un souhait qu’exprime le parlement, donc celui-ci a été clair", explique le député, mais le chef de l’Etat est le chef de la diplomatie, dans notre pays il n’est pas tenu de suivre l’avis du parlement. On peut le regretter, mais en terme de procédure, voilà ce que je peux vous répondre".
"Malheureusement, il n’y a pas de contrainte", constate M. Lambert.
"Le gouvernement ne peut pas lever les sanctions lui-même mais le gouvernement représentera la France lors d’un sommet qui se tiendra en juin, (…) et qui décidera si oui ou non ces sanctions seront prolongées. La voix de la France comme celle de nos partenaires va compter", explique le député.
"Il faut une forme d’unanimité pour prolonger les sanctions. Donc si un seul pays dit qu’il est contre les sanctions, ça va mettre à mal l’ensemble du dispositif", a souligné M. Lambert.
Le parlementaire dit espérer que la France adoptera une position favorable à la levée des sanctions et réussira à convaincre ses partenaires de suivre son exemple.
"Ou alors vraiment il faudra que le gouvernement français arrête de donner des leçons de droits de l’homme à la totalité de la planète", a conclu le député.
C’est la première fois que l’Assemblée nationale française s’exprime officiellement sur le sujet.
Le Sénat mettra au vote ultérieurement la proposition de résolution concernant la levée des sanctions antirusses.