À Erbil, capitale du Kurdistan Irakien, les membres de la délégation de la CHREDO (Coordination des Chrétiens d'Orient en Danger) et plusieurs députés français ont rencontré le président du gouvernement régional du Kurdistan, Massoud Barzani. Si les portes sont restées closes à la presse, Gérard Bapt, un député PS qui a participé à cette rencontre, nous a résumé la teneur des échanges, notamment à propos de la reprise de Mossoul, qui est occupé par Daech depuis 2014:
Barzani:on n'est pas prêts pour la reprise de #Mossoul. @gerardbapt le confirme @sputnik_fr après un rdv ac #Barzani pic.twitter.com/YSm7xtFhyw
— Ksénia Lukyanova (@ksenia_sputnik) 27 апреля 2016 г.
"Le président Barzani nous a accueillis longuement et il a mis en évidence la sécurité retrouvée dans le Kurdistan irakien grâce aux mesures prises par l'organisation régionale qu'il préside et les peshmergas, et ce malgré la présence à quelques dizaines de kilomètres du front contre Daech. Il nous a signalé, répondant à notre question, que l'offensive proclamée hâtivement par l'Irak en vue de la reprise de Mossoul semblait davantage une annonce qu'une réalité.
Parce que la reconquête de Mossoul exige aussi un accord politique pour préserver d'une part la diversité communautaire à Mossoul telle qu'elle a existé auparavant et d'autre part s'entendre sur la gouvernance de cette grande capitale provinciale. C'est une information prématurée, qui semblait vouloir faire contrebalancer le fait qu'à Palmyre, les forces syriennes aidées par les forces russes avaient permis la reconquête de ce site culturel prestigieux. Il s'agit donc très certainement de propagande, même si l'on peut penser que l'offensive contre Mossoul est néanmoins dans les cartons de préparation militaire, mais d'après le président Barzani on en est loin. "
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