Les scientifiques sont depuis longtemps préoccupés par le sursaut de mortalité enregistré aux États-Unis, notamment au sein de la population blanche et âgée. Certains y voient une "pandémie de mortalité" et expliquent cet état de fait par l'accessibilité des médicaments à toutes les catégories des citoyens. Ils sont surtout inquiets de la large diffusion des antidépresseurs et autres analgésiques à base d'opium.
Mais tout le monde n'est pas d'accord avec ce point de vue. Janet M. Currie et Hannes Schwandt ont réussi à rassurer leurs collègues préoccupés par la "pandémie de mortalité" en changeant radicalement leur approche de l'étude de l'espérance de vie.
Selon les résultats obtenus avec leur méthode, il faut donc s'attendre à une amélioration totale de l'espérance de vie dans les quartiers riches comme pauvres, ainsi qu'une diminution des inégalités dans ce domaine. D'après eux, la baisse rapide de la mortalité infantile s'explique par la démocratisation des programmes d'assurance maladie et de protection sociale, ainsi que par une amélioration générale de l'écologie, qui influe sur le développement du fœtus et la vie après la naissance.
Dans le même temps, la baisse de la mortalité des jeunes résulte d'une amélioration de la santé de la population suite à l'augmentation de la qualité des services médicaux et d'assurance maladie, ainsi qu'à la hausse des revenus et du patrimoine de la population. Cette nouvelle vision permet d'aborder de manière plus optimiste sur le bien-être futur des Américains, jeunes ou âgés.
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